À partir de la fin du XIXe siècle, dans les diocèses d’Angers et de Luçon, les maîtres-verriers commémorent, jusqu’en 1937, les événements survenus 100 ans plus tôt à l’occasion de la guerre de Vendée. En effet au moment où les églises de France commandent des vitraux dont les sujets sont puisés dans l’histoire générale de l’église et se cantonnent dans une exaltation quasi archéologique des grands thèmes et des grands personnages, ces verrières attestent de l’originalité de la création religieuse régionale qui trouve une inspiration dans sa propre histoire, reconnue comme la source d’un authentique enseignement religieux. Elles écrivent « l’histoire vivante » de la région, exaltée par la technique du vitrail revivifiée depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Cette création renseigne alors sur la transmission de l’histoire régionale et sur sa place dans les consciences. Aujourd’hui, deux cents ans après les guerres qui ont endeuillé la Vendée, de nouvelles créations de vitraux rappellent ces faits : ils sont ainsi les moyens d’une pédagogie populaire, les témoins d’une conception de l’histoire, les images d’une sensibilité régionale.