Avec la crise sanitaire, nous avons tous redécouvert notre domicile, ou bien nous l’avons investi différemment. Cette expérience à la fois personnelle et collective nous a conduits, à des degrés divers, à nous interroger sur les contours de l’espace privé et sur ce qu’habiter veut dire.
En donnant la parole à des artistes, des philosophes et des sociologues, ce numéro propose une réflexion sur la façon dont les normes de l’habiter se sont définies au fil du temps, en prenant en compte les formes du cadre bâti comme les processus d’appropriation qui font du logement un espace à soi.
Que dit de nous une représentation picturale ou photographique de notre intérieur ? Quel rapport entretient-on avec soi et avec l’espace quand on vit dans un monastère ? Comment parvient-on à se recréer un espace intime quand on vit dans la rue ? De quelle(s) utopie(s) les pratiques d’autoconstruction sont-elles porteuses ? Telles sont quelques-unes des thématiques abordées dans ce numéro qui invite à partir à la découverte d’un espace capital et singulier, le « chez-soi ».