La commémoration du 600e anniversaire de la naissance de René d’Anjou, le 16 janvier 1409 à Angers, connu comme « le bon roi René », est l’occasion d’évoquer la figure d’un prince à l’idéal chevaleresque et d’un mécène amoureux des arts et des lettres. Sa personnalité et son itinérance sur les territoires de la seconde maison d’Anjou ont contribué à dynamiser l’activité artistique, ponctuée d’échanges entre le Nord et le Midi, notamment dans les domaines de la peinture et des arts décoratifs.
Si le duc fait construire ou réaménager certains châteaux importants, l’héritage architectural présent dans son Anjou natal témoigne d’une ambition modeste mais néanmoins novatrice. Villégiateur avant l’heure, du moins dans la seconde partie de sa vie, les manoirs qu’il fait édifier ou transformer aux portes d’Angers et dans la campagne du Val de Loire laissent apparaître son goût prononcé pour la quiétude du quotidien, la pratique de la poésie et le soin apporté à l’entretien de ses jardins, autant dire les prémices d’un nouvel « art de vivre » qui va se développer tout au long de la Renaissance. Le présent ouvrage se veut une découverte, par l’image, des demeures angevines du roi René, et évoque également les résidences de certains de ses proches à la cour d’Anjou ainsi que ses interventions dans le domaine de l’architecture religieuse.
Cet ouvrage est aussi l’occasion de regards croisés entre historiens de l’art et archéologues, résultant d’études menées par les services de l’Inventaire du patrimoine et de l’Archéologie du Département de Maine-et-Loire, avec le concours du service du patrimoine de la Région des Pays de la Loire.